L’opération de la rue Saint-Didier à Briord menée en 2021 a révélé une portion de l’agglomération antique qui se développe de part et d’autre d’un axe viaire dès le début du Ier siècle de notre ère. Au sud-ouest de la voie est implantée une série de bâtiments artisanaux où diverses activités sont représentées (métallurgie, poterie, tissage). Au sud, un bâtiment comportant une importante série de structures foyères correspond à une forge installée dans la seconde moitié du Ier siècle. Elle est intégralement reconstruite entre la fin du IIe et le début du IIIe siècle. À l’est, une grande aire ouverte a été dégagée sur environ 400 m2. Elle s’est avérée complètement stérile en vestiges bâtis mis à part quelques structures en creux. Dans la zone nord, un bâtiment extrêmement arasé dont seuls un mur et au moins une pièce nous sont parvenus pourrait correspondre à un édifice thermal qui s’implanterait dans le courant du IIe siècle de notre ère. Immédiatement au sud et au centre de l’emprise, un premier édifice thermal est installé dans la seconde moitié du Ier siècle. Il s’agit de thermes à itinéraire rétrograde pourvus d’une pièce d’accès au nord ouvrant sur un frigidarium à piscina, de deux pièces tièdes et d’un caldarium doté de son praefurnium. Le bâtiment cesse d’être utilisé comme thermes au début du IIe siècle et est reconverti au cours de cette période parallèlement à la construction du nouvel ensemble thermal au nord. L’élément le plus marquant de cette reconversion est l’installation d’un bassin d’agrément sur l’ancienne piscina du frigidarium qui devient une sorte d’espace d’accueil. Le bâtiment est également agrandi avec l’ajout d’une série de nouvelles pièces au sud et à l’est. Les niveaux d’abandon de ce bâtiment sont à situer à la fin du IIIe siècle, période à laquelle l’intégralité du site semble abandonnée.